02 février 2022
Carnet / Sous le noisetier (petit rituel)
Les chatons du noisetier, chez moi.
02:33 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : carnet, note, journal, autobiographie, chronique, blog littéraire de christian cottet-emard, noisetier, saule marsault, chatons, pollen, printemps, janvier, février, mars, nature, campagne, christian cottet-emard, saison, rituel, eczéma, allergie, peau, vaccin, piqûre, sport scolaire, dispense, médecin, principe de précaution, hyper-immunité, système immunitaire, choc anaphylactique, crêt, chiquenaude
28 février 2017
Carnet en images / Ces derniers jours :
Coup de chaud en raquettes
Un air de Canada
Un petit remontant
Dimanche dernier vers 18h devant chez moi
Même jour même heure derrière chez moi
Une brouette de bois sec pour la cheminée
Les premiers chatons du saule marsault dans le chemin derrière chez moi
Salon de musique chez Jacki Maréchal. Les suites pour clavecin de Johann Jakob Froberger par Olivier Leguay
Hier, un autre style de musique : The dream of Gerontius d'Edward Elgar
... Et la poésie de Raymond Carver
02:23 Publié dans carnet, Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet en images, photos, blog littéraire de christian cottet-emard, raquettes, olivier leguay claveciniste, atelier jacki maréchal, johann jakob froberger, suites pour clavecin, edward elgar, dream of gerontius, chandos, forêt, neige, autoportrait au scooter des neiges, champagne, saule marsault, chatons, brouette, bois sec, paysages, ciels, vie contemplative, jura, campagne, fin d'hiver
13 novembre 2015
Carnet / L’été de la Saint-Martin, Vivaldi, Sylvia Plath, Laurence Tardieu
Ma maison et le paysage du Haut-Jura tout autour me rappellent parfois que je suis proche de la Suisse.
Depuis ma fenêtre, jeudi soir
Dimanche, des amis sont venus me chercher en voiture pour une sortie à l’abbatiale de Romainmôtier dans le canton de Vaud où leur fille Florence chantait en chœur et en soliste dans l’ensemble vocal féminin Polhymnia et avec l’Ensemble Fratres (orgue et direction Franck Marcon).
Ce rendez-vous avec le Vivaldi de l’Ospedale della Piétà de Venise justifiait largement le déplacement en ces étranges zones frontalières entre les deux lacs du plateau, le lac des Rousses en France et le lac de Joux en Suisse, tous deux sans rides sous un ciel bleu et dans une lumière pure.
La splendeur de la matinée m’a délivré de la mélancolie et de la sourde oppression qui me saisissent souvent à la vue des lacs, à l’exception du petit lac Genin proche de chez moi dont je fréquente régulièrement l’auberge. Quant à l’abbatiale de Romainmôtier dont j’ignorais l’existence, elle rayonne d’une clarté presque onirique alors qu’elle est solidement ancrée dans une cuvette ombreuse, un contraste propice pour se connecter au monde spirituel de Vivaldi (au programme son célèbre Gloria en ré majeur, le onzième concerto du recueil l’Estro Armonico, ainsi que les trois pièces Laetatus sum, Ascende Laeta montes et le très combatif Dixit Dominus).
Tant à l’accueil au concert qu’à la verrée où j’ai goûté un élégant Riesling du pays si j’ai bien compris, j’étais sous le charme de la civilité suisse, tout en pondération et bienveillance. Et puis la foule dans l’abbatiale pour un concert classique, j’avoue que cela me change de chez nous. Juste à côté de l’abbatiale, un arbre énorme au tronc tordu m’a intrigué. J’avais l’impression de connaître son feuillage d’automne sans être pour autant capable de l’identifier. Le jaune vif des feuilles se détachait dans le bleu indigo de la nuit tombante. Renseignement pris, il s’agissait tout simplement d’un bon vieux saule marsault que je n’avais pas reconnu en raison de son âge et de ses proportions imposantes. Dans mon coin du Jura français, je n’ai jamais vu de saules marsault de cette envergure, d’autant que cette espèce est réputée de faible longévité, soixante ans, alors que ce spécimen les avait à l’évidence largement dépassés. Cet arbre très commun m’a toujours inspiré, sans doute parce qu’il est avec ses chatons gris l’un des premiers annonciateurs du printemps dès le mois de février, quand cette saleté de neige n’a pas tout recouvert. J’ai même écrit un poème il y a longtemps où il est question d’un saule marsault qui était mon voisin lorsque j’habitais Oyonnax.
Est-ce par association d’idée que j’ai commencé de lire Arbres d’hiver de Sylvia Plath ? Je furetais chez le libraire Montbarbon à Bourg-en-Bresse mardi dernier et ma main est allée directement sur ce recueil. J’étais à la recherche d’un livre de Laurence Tardieu présente demain samedi 14 novembre à 15h à la médiathèque d’Oyonnax au centre culturel Aragon. Après de vaines tentatives dans les librairies de Bourg, j’ai finalement trouvé son journal de renaissance à l’écriture (L’Écriture et la vie, éditions des Busclats) chez le libraire d’Oyonnax Jean-Roch Buffet.
Grâce à l’été de la Saint-Martin qui me procure le surplus de lumière dont mon moral a tant besoin, je ne fais que de tout petits feux dans la cheminée. Avec le soleil qui frappe les baies vitrées, la maison reste chaude la nuit quand le ciel pétillant fait tout de même givrer la campagne vers quatre heures du matin. À l’heure la plus lumineuse de la journée, j’ai vu un papillon occupé à sa courte existence, un jour voire quelques heures entre le ciel éblouissant, les chrysanthèmes et les bruyères devant la maison. Pas de calendrier pour lui, juste l’été d’un instant qui lui est toute une vie. Les deux pipistrelles réfugiées entre les volets le temps de leur saison amoureuse ont levé le camp pour retrouver un abri moins précaire. Leur vol nuptial est fini. C’est aussi cela l’hiver...
02:53 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : carnet, note, journal, écriture de soi, autobiographie, prairie journal, été de la saint-martin, vivaldi, sylvia plath, laurence tardieu, blog littéraire de christian cottet-emard, médiathèque oyonnax, ain, rhône-alpes, france, europe, haut-bugey, haut-jura, suisse, romainmôtier, vaud, saule marsault, papillon, pipistrelle, christian cottet-emard, automne, été, hiver, littérature, édition, poésie gallimard, éditions des busclats